Je suis né à Troyes, le 19 avril 1968. Ma sœur et moi avons été élevés avec des valeurs traditionnelles ouvrières, loin de la religion qui était même un sujet tabou à l’époque, et encore aujourd’hui. Alors bien évidemment que moi, de mon côté, je suis devenu un athée en puissance. Je n’étais pas un enfant méchant, mais j’aimais bien que ça remue un peu. A mon adolescence, on va dire que ça a commencé à se gâter. J’avais énormément de mal avec l’autorité, que ce soit venant de mes parents ou des enseignants. Alors comme tout jeune perturbateur, je me suis fais renvoyer de tous les collèges que j’ai fréquenté, car j’étais devenu un dur, comme on dit dans la rue. De bagarres en bagarres je semais le mal autour de moi, car je ne supportais plus grand-chose, que ce soit des remontrances de mes parents, de leurs punitions qui ne me faisaient plus rien, des profs qui me craignaient, qui ne savaient jamais quelle réaction j’aurais pu avoir à l’écoute de leur désengagement à mon égard.

Puis je me suis mis à apprendre un métier qui me plaisait, en peinture automobile. Ça ne m’a pas calmé pour autant, je me rattrapais les  samedis et les dimanches : dès que je sortais, il y avait toujours des problèmes à régler et lorsqu’il n’y en avait pas, mes supers amis et moi en trouvions : il ne fallait pas rester inactif. Donc j’ai décidé de m’engager dans l’Infanterie de Marine, là où je savais très bien qu’ils avaient besoin de durs, mais dont je n’avais pas bien mesuré le degré d’autorité. Alors toujours de bagarre en bagarre, et de déconvenue en déconvenue, j’ai quitté les armes et je suis revenu à la vie active dès que j’ai pu. Là un ange que je connaissais de ma période adolescente est apparu à moi et a commencé à changer ma vie. Cet ange était Marie, mon épouse. Elle, chrétienne depuis son adolescence, et moi athée comme jamais, quel casse-tête pour notre Seigneur Jésus. Nous avons très vite compris que notre vie ne pouvait continuer l’un sans l’autre même si pleins de choses nous opposaient. Moi de mon côté, j’ai très vite compris que le chemin diabolique qui m’avait été tracé jusque-là n’était pas le bon.

Donc, vivant une vraie histoire d’amour avec Marie, je décidais de travailler comme un forcené, afin de ne manquer de rien, et de pouvoir concrétiser cet amour par les liens du mariage et fonder une vraie famille. Nous avons eu deux filles : Mélanie, 20 ans aujourd’hui, maman elle-même, et Julie 15 ans. Nous mettions énormément d’énergie dans le travail au point de nous installer à notre propre compte et cela à plusieurs reprises. Tout ce que nous entreprenions n’était que réussite. Mais en 2008 tout a basculé au niveau professionnel. Nous nous sommes retrouvés très endettés, contre notre volonté. Nous avons dû revendre notre entreprise et trouver les moyens de s’en sortir. Ce ne fut pas une partie de plaisir ni une mince affaire. Nous sommes restés solidaires comme cela avait toujours été le cas depuis ces 20 années passées ensemble. Après 3 années de lutte acharnée et d’un peu d’aide de la famille, nous avons réussi à redresser la tête et rebondir. Mais si cela a épargné notre couple et l’éducation de nos enfants, chez moi cela a causé beaucoup de dégâts. Le dur que j’étais n’existait plus et je suis tombé dans une grosse dépression. Un traitement lourd, des sorties plus qu’arrosées, des apéros interminables, fumer des joints, une relation qui ne cesse de s’empirer avec mon épouse, une vraie descente aux enfers. Plus rien n’avait vraiment d’importance à mes yeux, ma vie était fichue.

Jai trouvé par le biais de connaissances professionnelles un emploi intéressant me menant à Besançon. Nous avons donc quitté Troyes pour le Doubs, en espérant que mon état de santé allait s’améliorer. Ce fut le cas, car je me donnais à fond dans mon nouvel emploi au point de donner des craintes au directeur en place. Il s’est mis à me harceler en permanence dans mon travail, cela a duré un peu plus d’un an. Et là je retombe dans le néant car je me sentais trahi, fatigué de cette méchanceté gratuite. J’ai décidé de mettre un terme à ce contrat et de tout garder en moi. De psychologues en psychiatres, de traitements en traitements, rien n’y faisait. Pour moi, je ne servais plus à grand-chose, et le costaud que j’étais était devenu bien fragile aux yeux de tout le monde. Un fameux lundi après-midi à 14h00, le 19 décembre 2011, je décidai dans un profond désarroi de mettre fin à mes jours. Plus rien ne m’importais, je ne servais plus à rien. Mon état ne faisait que s’empirer et je gardais tout en moi. J’ai prémédité mon geste à 14H00, avec la mixture que je m’étais préparé. J’allais partir pour un sommeil profond et sans retour.

Aux alentours de 14H30, je passe à l’action et au moment de porter mon verre à la bouche, une force venue de je ne sais où me fait poser mon verre et mes cachets directement sur la table. Je réalise de suite que quelque chose vient de se produire, et je m’effondre en sanglots, moi qui ne pleurais jamais. Des flashs continuels arrivaient à mes yeux avec des photos de ma vie qui n’arrêtaient pas de défiler ; des photos dont je ne me souvenais même plus ou très peu. Des photos de ma vie, de mon enfance et avec ma petite fille de 8 mois, comme un diaporama qui s’offrait à moi, que du positif, du positif et du positif. A mon esprit arrive des mots que je n’entends pas avec mes oreilles, mais qui viennent dans ma tête, comme : arrêter l’alcool, arrêter les médicaments, arrêter les différentes drogues, arrêter toutes les addictions. Pendant deux heures je me suis vidé de toutes les larmes de mon corps. C’était beau, c’était fort, et lorsque j’ai repris mes esprits, j’étais vidé, lessivé comme si je venais de courir un marathon. J’ai réfléchi peut-être une heure à ce qui venait de m’arriver. J’ai très vite compris que mon sauveur n’était autre que Dieu. J’en étais persuadé, ça ne pouvait être que lui. Qui pouvait interrompre mon geste aussi rapidement d’une volonté extrême et à la dernière seconde ?Pourquoi toutes ces images et ces paroles ? Allélluia !

A partir de ce fameux après-midi, je suis devenu un autre homme. Le soir-même, j’ai décidé de donner mon cœur à Dieu notre Père et à Jésus-Christ notre sauveur. Je venais de comprendre que Dieu existait et qu’il était bien vivant. Allélluia ! Je venais de comprendre que l’on me pardonnait enfin tous mes péchés et que Dieu venait de mettre du baume sur mon cœur. A partir de ce jour, je vais au culte tous les dimanches, je lis la Bible tous les jours, je prie tous les jours, je chante des louanges tous les jours. Je fais partie, avec mon épouse, de la chorale de mon église de Besançon. Je demande pardon à toutes les personnes à qui j’ai pu faire du mal volontairement ou involontairement, comme j’ai pardonné à ceux qui m’ont fait du mal. Je veux aider les gens car je les aime, je veux servir notre Dieu Éternel et Jésus notre Seigneur car ils m’ont sauvé la vie. J’ai enfin trouvé le chemin qui mène à la paix, merci Seigneur. Le 20 décembre 2011, j’ai arrêté toutes mes addictions. Le 09 février 2012, j’ai arrêté de fumer. Aujourd’hui je ne me suis jamais senti aussi bien. En ce jour du 8 avril 2012, avec tout mon amour, j’obéis à Dieu notre Père en me baptisant. Pour conclure, j’ai choisi de partager avec vous ces versets de la bible : Romains 6.23 : « Car le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur. » et Éphésiens 2.8 : « Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. » Toute la Gloire est à Dieu. Que Dieu vous bénisse.

 

Extrait du site TopChrétien (https://www.topchretien.com/topmessages/texte/jallais-me-suicider-quand-dieu-est-intervenu/)

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